
11 Mai Action ! 5 étapes pour exprimer votre potentiel
« On peut toujours plus que ce que l’on croit pouvoir »
Joseph Kessel
Agir pour ne pas subir.
Si la prise de conscience d’une situation insatisfaisante, dans un premier temps, et la capacité à se projeter dans un futur plus conforme à nos attentes, dans un second temps, constituent les préalables fondamentaux au changement (lire l’article : « Comment l’imagination a le pouvoir de changer votre vie ? »), la véritable évolution se situe dans l’action !
On a trop facilement tendance à se poser en victime des évènements, ou encore des autres : « Je n’y peux rien, c’est la vie… », « On ne fait pas toujours ce qu’on veut… », « Je ne peux pas dire ça, j’ai peur de lui faire de la peine… ». Mais en raisonnant ainsi, nous nous mettons beaucoup trop de limites : ce sont, bien souvent, des excuses pour ne pas agir.
Pour exprimer notre potentiel, nous devons d’abord prendre conscience de notre part réelle de responsabilité dans les évènements de notre vie et dans nos relations, en nous posant cette question : « Si je suis absolument honnête avec moi-même, qu’est-ce qui, dans ma vie, ne dépend que de moi ? ».
Nous devons faire la différence entre ce qui surgit dans notre vie, les évènements imprévus, positifs ou négatifs, et notre façon de réagir à ces évènements. Il y a, d’un côté, ce qui nous arrive, ce qui est touché, blessé ou réveillé en nous, et de l’autre, il y a ce que nous en faisons. Cela relève de notre responsabilité, c’est donc sur cela que nous pouvons agir.
En acceptant de remettre en cause certaines de nos croyances limitantes, nous arrêterons, peu à peu, de subir les évènements. Nous prendrons enfin les commandes de notre vie et serons en mesure de faire évoluer les situations qui stagnent ou de mettre fin à celles qui ne nous conviennent plus.
« Agir, c’est faire confiance à l’imprévisible »
Jacques Salomé
La confiance, un état d’esprit.
Au fond de vous, vous savez très bien ce que vous avez à faire ! C’est ce que l’on appelle l’intuition. Pour exprimer votre potentiel, la seconde étape consiste à stimuler et développer votre intuition afin d’avancer dans la vie avec confiance.
Pour cela, il est important de commencer à poser un regard bienveillant sur notre vie. Prenons du recul et positionnons-nous en observateur, en essayant de faire preuve d’objectivité. Déroulons le fil en repensant à l’incroyable enchaînement d’évènements, de décisions, de rencontres, d’épreuves et de réussites, qui nous ont amené jusque-là et qui ont fait de nous la personne que nous sommes devenue! Prenez conscience de ce que nous ont appris les moments difficiles (de la sagesse, de l’expérience, la preuve de notre capacité à nous relever…) et de tout ce que nous ont apporté les bons moments.
Tentons de garder autant que possible cette vision globale afin de sortir le nez du quotidien. Apprécions ce que le présent à de meilleur à nous offrir et préparons-nous simplement à accueillir le futur dans toute sa potentialité, sans préjugé. Soyons à l’écoute de nos intuitions…
Au fond de nous, nous savons très bien ce que nous avons à faire ! C’est ce que l’on appelle l’intuition. Pour exprimer notre potentiel, la seconde étape consiste à stimuler et développer notre intuition afin d’avancer dans la vie avec confiance.
C’est en nous laissant guider par notre intuition que nous prenons confiance en nous.
Dès lors, nous comprenons qu’il n’y a pas de « hasard ». Nous percevons ce que l’on appelle communément « les coïncidences » comme une étonnante succession de rendez-vous avec notre destin, chaque évènement ressemblera à la confirmation de vos attentes… Vous aurez la sensation d’être connecté à quelque chose de plus grand.
Petit à petit, avec l’expérience, vous apprendrez à cultiver cette intuition, ce qui vous donnera un sentiment de puissance et de contrôle. Vous vous sentirez aux commandes de votre vie.
La sensation physique liée à cet état psychique est très agréable: une énergie nouvelle vous envahit, vous la sentez circuler dans tout votre corps. Le coeur gonflé, vous vous sentez dopé(e), prêt(e) à déplacer des montagnes !
Imaginez tout ce que vous allez pouvoir accomplir en utilisant cette énergie à bon escient !
« L’action est l’antidote du désespoir »
Joan Baez
L’importance de l’écriture.
La troisième étape, pour s’engager dans l’action et le changement, consiste à prendre l’habitude de noter vos plans d’action afin de les ancrer dans la réalité. En passant du mental à l’écrit, vous donnez du corps à vos pensées: vous êtes déjà dans l’action. Cela peut sembler anecdotique, mais c’est en réalité essentiel !
Afin d’illustrer l’importance de l’écriture dans la mise en oeuvre du changement, observons l’histoire de Marc.
Marc occupe un poste de commercial depuis une dizaine d’années. Mais depuis quelques mois, il se sent oppressé, frustré. Ce qu’il fait chaque jour n’a plus vraiment d’intérêt à ses yeux : il a la sensation de devenir un automate. Incapable d’apprécier le présent, il est perpétuellement dans l’espoir d’autre chose, mais sans savoir exactement quoi, ce qui l’angoisse.
Ayant un temps de trajet domicile-travail conséquent, Marc doit prendre le train et profite de cette parenthèse quotidienne de solitude pour laisser ses pensées aller et venir, le regard perdu dans le vague, en direction du paysage qui défile.
Il éprouve un jour le besoin de noter sur un journal tout ce qui lui passe par la tête, ses états d’âme, ses rêves, le bilan de ce qu’il a déjà accompli…
Au fil des pages, Marc prend conscience d’une chose essentielle : la vie est trop courte et trop précieuse pour être vécue à moitié. Il sent qu’un changement est nécessaire. Pour retrouver plus de sérénité, il va devoir faire preuve de courage et changer ce qui doit l’être. Mais comment ?
En relisant ses notes depuis le début, l’évidence lui saute aux yeux : son mal-être vient du fait que son poste actuel ne lui permet pas d’exprimer un aspect essentiel de sa personnalité : la créativité. Après des études artistiques, Marc avait en effet trouvé cet emploi un peu par hasard, en se laissant séduire par des conditions de travail et un salaire plutôt avantageux. Mais le temps a passé, et ses priorités ont changé.
Fort de cette prise de conscience, Marc décide d’établir un plan d’action. Dans son cahier, qu’il garde en permanence sur lui, il met en ordre des objectifs réalisables, du plus modeste au plus ambitieux, et il coche, jour après jour, ceux qu’il atteint. Il ne se censure pas et note toutes ses envies, tous ses besoins, tous ses rêves, même les plus fous et, à priori, les plus inaccessibles. Il vit désormais ses trajets en train comme des rendez-vous avec lui-même.
Quelques mois plus tard, c’est un Marc apaisé, épanoui et serein que nous retrouvons. Conformément à son plan d’action, il a d’abord fait le point sur ses ressources financières. Puis il a parlé de son projet à ses proches et s’est mis en quête d’une formation certifiante afin de prendre un nouveau départ. Un congé de reclassement négocié avec son employeur lui a permis de créer sa propre entreprise, dans la décoration d’intérieur : c’est le début d’une nouvelle aventure ! Marc se sent désormais libre, en accord avec lui-même : il aime ce qu’il fait ! Ses proches ont retrouvé l’homme drôle et spontané qu’il était il y a quelques années.
En jetant un oeil aux premières pages de son journal, il mesure le chemin parcouru et les changements importants intervenus dans sa vie depuis l’époque où il rêvassait, dans le train, à un avenir meilleur. La plupart des objectifs qu’ils s’était fixé, tant dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle, ont été atteints. Il sait que les autres, qui demandent un peu plus de temps, le seront un jour. Il a confiance. En attendant, de nouvelles envies, de nouveaux projets et de nouveaux rêves ont émergé.
Voilà l’importance de l’écriture : elle facilite la prise de conscience, mais elle permet aussi, dans un second temps, de mesurer le chemin parcouru. Or c’est en étant satisfait d’avoir déjà accompli un certains nombre de choses que l’on trouve l’énergie, la force et le courage de se fixer de nouveaux objectifs de plus en plus audacieux.
« Une once d’action vaut une bonne théorie »
Friedrich Engels
Le principe de l’échelle.
La quatrième étape, qui découle directement de la précédente, consiste donc à se fixer des objectifs intermédiaires réalistes !
Imaginons un mur de plusieurs dizaines de mètres de haut. Contre ce mur est posée une immense échelle qui peut nous permettre d’accéder au sommet, où nous attend la réalisation de tous nos rêves.
Nous sommes pour l’instant au pied du mur, tout en bas de l’échelle. Si nous levons immédiatement la tête et portons notre regard au sommet de l’échelle et du mur, il est fort probable que nous nous retrouvions tétanisé(e) par la peur. Notre mental nous inondera de pensées parasites : « c’est impossible, totalement inatteignable », « c’est beaucoup trop haut », « c’est dangereux », « j’aurai le vertige, c’est certain »…
Résultat : nous ne ferons rien et resterons où nous sommes, en « sécurité » sur la terre ferme, quitte à renoncer , un à un, à tous nos rêves.
En revanche, si nous baissons la tête et que nous nous concentrons sur le bas de l’échelle (l’instant présent), grimper sur le premier barreau, situé à 20 centimètres au dessus du sol, ne nous posera aucune difficulté. Une fois sur le premier barreau, concentrer toute notre attention pour atteindre le second, situé 20 centimètres plus haut, sera tout aussi facile…
Cette métaphore permet de bien distinguer les rêves à long terme, très importants, mais à considérer pour ce qu’ils sont, c’est à dire notre raison d’avancer (la destination), et les objectifs intermédiaires, à traduire en plan d’action, destinés à nous procurer de l’énergie (le carburant).
« L’être humain devrait mettre autant d’ardeur à simplifier sa vie qu’il en met à la compliquer »
Henri Bergson
Doper son énergie en se débarrassant des parasitages.
Enfin, la cinquième et dernière étape que je vous propose de mettre en oeuvre afin d’exprimer votre potentiel consiste à rassembler toute notre énergie pour la concentrer sur l’atteinte de nos objectifs. Nous devons pour cela nous débarrasser d’un maximum de parasitages du quotidien et prendre l’habitude de le faire régulièrement : stop à la procrastination !
On a tous tendance à remettre à plus tard la résolution de ces petits tracas, en apparence insignifiants, mais qui, cumulés, polluent notre vie de tous les jours : changer cette ampoule qui ne fonctionne plus depuis des semaines, envoyer ce courrier qui aurait du partir depuis longtemps, prendre le temps de régler ce malentendu avec un proche, faire soigner cette dent douloureuse, faire le tri dans nos papiers… bref, toutes ces petites irritations du quotidien qui consument notre énergie et détournent notre attention des choses vraiment importantes.
Faisons une liste de ces parasitages et réglons-les, un à un, en cochant au fur et à mesure ce que nous aurons accompli. Ce sont autant d’actions à mettre en oeuvre, qui se transforment ainsi en énergie positive, notre carburant sur la route du changement.
Ainsi, nous nous sentirons allégé(e) d’un poids considérable. Et lorsqu’on voyage léger, on roule plus vite… On peut donc aller plus loin !